AL-ÁNDALUS, ADIEU
L’histoire est-elle condamnée à se répéter?
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AL-ÁNDALUS, ADIEU
L’histoire est-elle condamnée à se répéter ?
Le roman qui sauve de l’oubli le drame des Morisques.
Bernard Vincent, historien, est directeur d’études émérite à l’EHESS dont il a dirigé le Centre de recherches historiques. Spécialiste de l’histoire des minorités ethniques et religieuses et de l’esclavage dans la péninsule Ibérique, il est membre correspondant de la Real Academia de la Historia, docteur honoris causa des universités de Grenade, Madrid-Complutense, Alicante, Almería et Rosario.
Préface de
Bernard Vincent
Une grande partie de l’Europe a été profondément troublée par les guerres de religion au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. Les terres allemandes et anglaises ont connu de violents affrontements entre catholiques et protestants et que dire des épisodes comme le massacre de la Saint-Barthélemy qui a affecté la France le 24 août 1572.
Sans échapper totalement aux conflits entre les deux communautés – en témoignent les autodafés inquisitoriaux de 1559 à Valladolid et à Séville- l’Espagne n’a pas été le théâtre de crises aussi aigues dans ce domaine. Cependant il est remarquable qu’entre la fin de l’année 1569 et le début de l’année 1571 s’y soit déroulée une dramatique guerre civile, qui a embrasé le sud-est de la péninsule ibérique (le royaume de Grenade), entre la population morisque, descendante des musulmans convertis au christianisme au début du XVIe siècle, et les armées de Philippe II. Le prétexte du déclenchement de la rébellion des morisques a été la décision prise par le souverain en 1566 d’interdire aux nouveaux-chrétiens grenadins toute pratique, de la langue arabe au port de vêtements spécifiques, considérée comme signe d’adhésion à l’islam. Les rebelles ont tenu la dragée haute aux troupes royales plus particulièrement dans la zone des Alpujarras, le versant méridional de la sierra Nevada.
C’est ce tragique épisode qu’évoque Al-Ándalus, adieu, le roman de Diego Ramos publié en langue française alors que l’édition originale en espagnol avait pour titre « El último morisco ». Il en fait un récit très original en mêlant habilement deux registres. D’abord celui de l’historien qui a lu attentivement les documents de l’époque ce qui lui permet de ne rien oublier des événements s’étant produits entre 1556, date du premier chapitre, et 1595, date du 61e et dernier. Dans cette longue séquence aucun des protagonistes n’est oublié, du roi Philippe II ou de son demi-frère don Juan d’Autriche qui a conduit les opérations militaires ou les principaux membre de la noblesse locale, le marquis de los Vélez ou Diego López de Haro, seigneur de Sorbas, aux leaders de la rébellion morisque, Aben Humeya finalement assassiné par les siens (chapitre 37) et remplacé par son cousin Aben Aboo qui subit un sort identique au début de l’année 1571. Diego Ramos a le souci de l’exactitude des faits et des individus depuis l’évocation initiale des attaques de corsaires venus d’Afrique du Nord jusqu’aux opérations de repeuplement du royaume de Grenade, une fois les morisques vaincus, expulsés et répartis dans d’autres territoires de la Couronne de Castille. Ainsi prend-il soin de préciser que le commissaire procédant à l’installation des vieux-chrétiens dans les villages de la zone d’Almeria abandonnés par les morisques s’appelait Anton Pareja ce qui est rigoureusement exact.
L’autre registre est celui de la fiction qui accorde à des inconnus Khalil et Didac le rôle essentiel de héros représentant les deux camps engagés dans la lutte sans merci. Pour ce faire Diego Ramos use de sa familiarité des lieux où se déroule l’action du roman : la Catalogne où il vit et la région d’Almeria, terre de ses ancêtres et plus particulièrement le village de de Sorbas et en son sein le hameau de Quajalana. Khalil est un jeune morisque de Sorbas, Didac un jeune catalan enrôlé dans l’armée royale. En dépit de ces circonstances et des drames qu’affrontent l’un et l’autre, en les suivant pas à pas Diego Ramos fait comprendre au lecteur quelle place a occupé la guerre des Alpujarras, dernier épisode de l’existence d’Al-Andalus, dans l’histoire d’Espagne.
Bernard Vincent
L’histoire
« 1556… L’Espagne, un empire naissant, se trouve à un carrefour historique.
Grenade est tombée depuis près de sept décennies. Désormais unifiée sous la couronne catholique, la nation peine à consolider son
identité faute d’une homogénéisation religieuse et culturelle.
Dans ce contexte, les Morisques, descendants des musulmans convertis de force au christianisme, font face à une pression croissante. Ces nouveaux chrétiens restent suspects aux yeux des autorités, entraînant des tensions et des conflits latents. La méfiance et l’hostilité envers les Morisques sont alimentées par les différences culturelles persistantes et la crainte d’une loyauté envers les puissances musulmanes ottomanes et nord-africaines.
L’Espagne est devenue une puissance coloniale en pleine expansion, étendant son influence en Amérique, en Afrique et en Asie. Cette quête
d’expansion territoriale s’accompagne d’une mission de diffusion du christianisme, créant un vaste empire où, selon le dicton, le soleil ne
se couche jamais.
C’est dans ce monde en pleine effervescence qu’évoluent Khalíl et Dídac. Leur histoire personnelle est le résultat des tensions et des défis de cette époque.
Khalíl, en tant que Morisque, représente la lutte pour la préservation de l’identité culturelle dans une société qui s’efforce d’effacer son passé musulman.
Dídac, quant à lui, incarne la complexité des identités espagnoles de l’époque, tiraillé entre les traditions ancestrales et la nouvelle ère de la monarchie catholique.
Le cadre de “Al-Andalus adieu” est dressé, nous plongeant dans les profondeurs de cette période charnière de l’histoire espagnole.
Le récit ne décrit pas seulement les conséquence de la chute du royaume de Grenade, il brosse le portrait d’une société en pleine transformation, marquée par des conflits religieux et culturels qui redéfinissent les contours d’une nation.
Le lecteur est ainsi invité à explorer les complexités de l’Espagne du XVI º siècle, une époque où se façonne l’avenir d’un empire et de ses habitants. C’est un voyage à travers les ombres et les lumières d’une période riche en bouleversements… un chapitre crucial de l’histoire européenne et mondiale. »
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Témoignages
« «Al-Ándalus, adieu».
Un épisode historique méconnu… des personnages attachants devenus ennemis au gré d’intrigues où la politique, la religion mais aussi les intérêts personnels prennent le pas sur les amitiés passées… On vibre à leur rythme… On les encourage, on les accompagne tout au long de leurs aventures… On s’indigne des trahisons qu’ils subissent…
Bref : l’ennui n’est pas de mise !
Merci Diego Ramos pour cette fresque ! »
Pendant plus de 700 ans, l’Espagne a été gouvernée par les Maures d’Afrique du Nord…
Mais tout a une fin !
Des moments terribles, tragiques, poignants où la rudesse se mêle à la tendresse, se succèdent tout au long du roman.
Les hasards de la vie font naître une très belle amitié entre 2 personnes que tout opposait et qui n’auraient jamais du se rencontrer si cette guerre n’avait pas eu lieu.
A lire sans modération…
Diego Ramos vous prend par le cou et révèle la grandeur et les misères des gens humbles qui, sans le vouloir, se sont retrouvés malmenés par les décisions arbitraires des puissants. Une histoire qui absorbe, émeut et vous oblige à prendre parti
L'auteur
Rien ne me prédestinait à devenir écrivain !
Enfant de l’émigration, je suis né dans un pays froid et pluvieux qui n’était pas le mien. J’ai grandi dans une famille modeste, réchauffée par l’amour maternel et guidée par de solides valeurs rurales. Nous n’avions pas de télévision, et enfant, je passais mes heures de loisir à dévorer des bandes desinées d’occasion. Je n’étais pas intéressé par la littérature ; je cherchais juste à échapper à l’ennui avec les aventures de héros.
À l’adolescence, en plus de l’acné classique des adolescents, j’ai attrapé une passion fiévreuse pour les motos. Si on me demandait ce que je voulais être en grandissant, je répondais sans hésiter : mécanicien !
Après avoir quitté ma France natale, la vie a continué. J’ai obtenu un diplôme en ingénierie technique industrielle à Barcelone et j’ai fini par travailler pour une multinationale automobile. Ma profession m’a donné l’opportunité de vivre dans six pays différents et de découvrir des cultures différentes de la mienne. En mûrissant, j’ai ressenti un besoin de plus en plus urgent de me reconnecter avec mes racines.
C’est ainsi que ce roman a été conçu.
Lors des laborieuses recherches sur mes ancêtres, je suis tombé sur un événement terrible. Une histoire si fascinante qu’elle a réveillé en moi un désir irrésistible de la raconter.
Contrairement à ceux qui écrivent des romans parce que c’est leur métier, je suis devenu écrivain pour raconter cette épopée.
Informations Utiles
«Al-Ándalus, adieu» est un roman basé sur des faits réels, dont beaucoup sont parfaitement documentés.
En sélectionnant sur le menu «Informations», vous aurez accès à un fichier réservé aux membres, avec des données sur les personnages du roman, les lieux, les coutumes de l’époque, etc.
Si vous êtes intéressé par quelque chose en particulier et que vous ne le trouvez pas, contactez-moi. J’ai quelques “joyaux” gardés dans ma base de données privée.
J’ai commencé à me documenter pour le roman en 2012. Depuis cette date, j’ai consulté une énorme quantité d’articles sur les Morisques et de dizaine de livres comme les oeuvres du professeur Bernard Vincent qui s’est concentré sur l’histoire sociale de l’Espagne aux XVIe et XVIIe siècles.
Pour cette recherche, je ne me suis pas limité à la bibliographie; j’ai cherché des documents dans les archives paroissiales et dans les archives provinciales d’Almería, sans oublier de visiter tous les lieux mentionnés dans l’œuvre.